édouard boubat est un photographie parisien né en 1923 et décédé en 1999. il est un des représentants de la photographie humaniste, comme robert doisneau, brassaï ou henri cartier-bresson. il travaille pour la revue « réalités » pendant près de vingt ans. c’est après guerre, en 1945, qu’il découvre la photographie. il vend les six volumes de son dictionnaire pour acheter son premier appareil photographique : un rolleicord au format 6X6, et réalise sa fameuse photographie : « la petite fille aux feuilles mortes, 1946 ». en 1947, il rencontre lella, qui deviendra sa muse. la même année, il obtient le prix kodak. en 1971, il est l’invité d’honneur des rencontres d’arles, où il obtiendra le grand prix du livre en 1977 pour « la survivance ». l’ensemble de son oeuvre est récompensée par le grand prix national de la photographie, à paris, en 1984.
les fleurs d’édouard boubat, qu’elles soient tournesol, fleurs de cerisier, bouquets de fleurs variées ou végétation luxuriante, font régner grâce et plénitude intemporelle dans les scènes quotidiennes qu’il capture. édouard boubat recherche l’instantané en arpentant ruelles parisiennes, ou espaces verts tels le jardin du luxembourg, ou celui des plantes où il saisit un couple en train de s’embrasser derrière un cerisier dont les pétales célèbrent la poésie de l’étreinte. c’est l’intuition qui guide sa démarche, il le dit: “la photographie “attend” celui-ci qui sait la voir”.
à l’image de cette femme nue dans son “hommage au douanier rousseau”, ou encore de cette parisienne dans son canapé observant la rue depuis sa fenêtre, les clichés d’edouard boubat invitent à une forme de méditation douce. cette technique de la “photographie de dos”, dont il est un fervent praticien, se retrouve dans bon nombre de ses images, elle empêche un contact direct avec son sujet et illustre pour lui le fait de savoir regarder au loin, et rêver.